Malgré un contexte économique tendu, les prix de l’immobilier résistent, affichant même une légère hausse de 0,8% sur un an au 1er août 2024 selon l’indice Se Loger – Meilleurs Agent – « Les Echos ». Même Paris, en difficulté ces derniers mois, semble reprendre des couleurs avec une hausse de 0,3% sur le mois dernier.
Un marché immobilier en mutation ?
Pourtant, le moral des professionnels reste en berne. La plateforme Immonot révèle que 78% des notaires interrogés préconisent la vente plutôt que l’achat d’un logement. Cette prudence s’explique notamment par la chute du volume des transactions, souvent annonciatrice d’une baisse des prix. « A Paris, lors de la crise des années 90, la diminution du nombre de transactions a précédé une chute spectaculaire des prix », rappelle le site Fonciers en débats.
Des facteurs de résistance persistent
Pour autant, la situation actuelle diffère de celle des années 90. La hausse des taux d’intérêt, bien que limitant l’accès au crédit, est compensée par la volonté croissante des Français de devenir propriétaires, notamment pour anticiper le financement de leur retraite. « Le pouvoir d’achat immobilier des propriétaires est soutenu par les plus-values réalisées lors de précédentes transactions », souligne Fonciers en débats.
L’appétit retrouvé des investisseurs institutionnels, attirés par la décote actuelle et les perspectives de rénovation, pourrait également contribuer à stabiliser les prix. La pénurie de l’offre, tant dans l’ancien que dans le neuf, joue également en faveur d’un marché immobilier qui résiste mieux que prévu.