Place financière historiquement dominante pour les groupes miniers, Londres est confrontée à une désaffection croissante de la part de ces entreprises, qui lui préfèrent désormais des places boursières concurrentes. D’après une analyse du Financial Times basée sur des données de S&P, la capitalisation boursière des actions minières cotées au London Stock Exchange (LSE) a chuté à 272 milliards de dollars en 2023, contre 322 milliards de dollars en 2018.
Cette baisse de popularité s’explique par plusieurs facteurs. Comme le souligne le quotidien économique britannique, Londres a subi plusieurs revers ces dernières années, notamment le départ des producteurs d’or russes après l’invasion de l’Ukraine et la décision du groupe australien BHP de déplacer sa cotation principale à Sydney.
Outre ces départs, le manque de liquidités, les contraintes réglementaires jugées trop strictes et la préférence des investisseurs pour des entreprises spécialisées dans les métaux d’avenir comme le cuivre, contribuent également à la désaffection des groupes miniers pour le LSE. Parallèlement, l’attrait grandissant des investisseurs pour les entreprises technologiques, comme l’illustre la capitalisation boursière du fabricant de puces américain Nvidia, qui atteint 855 milliards de dollars, pèse sur l’ensemble du secteur minier.