La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé de maintenir ses taux d’intérêt inchangés, mercredi dernier, les laissant sur une fourchette haute de 5,25 % à 5,5 %, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 21 ans. Cette pause dans le cycle de resserrement monétaire, entamé en mars 2022, pourrait bien être la dernière avant une prochaine baisse, probablement en septembre.
Des signaux encourageants mais une inflation persistante
« Les indicateurs récents suggèrent que l’activité économique a continué de croître à un rythme solide », indique le communiqué de la Fed. Si l’inflation a diminué au cours de l’année écoulée, elle « demeure un peu élevée ». Comme le souligne Les Echos dans un article récent, « la désinflation a repris son cours sinueux », oscillant entre des signes encourageants et des remontées inattendues.
Un marché immobilier en attente d’un signal fort
Le marché immobilier américain, quant à lui, montre des signes de faiblesse. « Ceux qui sont déjà propriétaires d’une maison ou d’un appartement renoncent à déménager, car ils ne veulent pas troquer leur crédit immobilier à 3 % contre un crédit à 7 %. Ceux qui veulent acheter ne trouvent pas d’offres », observe Les Echos. Dans ce contexte, une baisse des taux directeurs par la Fed pourrait relancer les transactions immobilières. En effet, un assouplissement monétaire se traduirait par une baisse des taux des crédits immobiliers, rendant l’achat plus accessible et stimulant la demande.
Vers une baisse des taux dès septembre ?
Les marchés financiers anticipent une baisse des taux dès la prochaine réunion de la Fed, prévue le 18 septembre prochain. Si Jerome Powell, le président de la Fed, n’a pas confirmé cette échéance, il a laissé entendre qu’une désinflation conforme aux attentes et une stabilisation du marché du travail pourraient ouvrir la voie à un assouplissement monétaire. Cette anticipation de baisse des taux a d’ailleurs suscité des critiques de la part du candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, qui y voit une manœuvre politique en faveur de Joe Biden.