Malgré la tentative d’assassinat contre Donald Trump, ancien président et candidat favori pour l’élection présidentielle de 2024, le dollar américain a fait preuve d’une stabilité remarquable. Lundi, la monnaie américaine est restée stable par rapport à l’euro, à la livre sterling et au yen, cédant seulement un peu de terrain (-0,2 %) face au franc suisse, souvent considéré comme une valeur refuge en période d’incertitude.
Cette résilience du dollar face à un événement politique majeur s’explique en partie par le réflexe patriotique des investisseurs américains qui, dans de telles circonstances, privilégient souvent les actifs américains (actions, obligations, monnaie) au détriment des investissements étrangers. Cette tendance au repliement sur le marché national contribue à soutenir le cours du dollar.
Historiquement, le dollar a souvent fait preuve d’une grande résistance lors d’événements tragiques touchant la Maison-Blanche. Par exemple, lors de l’attaque cardiaque du président Eisenhower en 1955 ou de la tentative d’assassinat de Ronald Reagan en 1981, le dollar a mieux résisté que les marchés boursiers. Seul l’assassinat de John F. Kennedy en 1963 a nécessité une intervention de la Réserve fédérale (Fed) pour stabiliser la monnaie.
Cependant, même dans ce cas extrême, la Fed, malgré ses moyens limités, a réussi à stabiliser le dollar en quelques heures grâce à une communication efficace et à la solidarité des autres banques centrales. Cet épisode rappelle le rôle crucial de la confiance et de la coopération internationale pour assurer la stabilité du système financier mondial, même en période de crise majeure.