Face à la dépréciation record du yen, le gouvernement japonais est soupçonné d’avoir injecté près de 20 milliards de dollars sur le marché des changes. Cette intervention a permis de remonter le cours du yen de 3% face au dollar et à l’euro. En effet, le billet vert est passé de 162 yens à 158,2 yens. Malgé le mutisme du gouvernement, Masato Kanda, haut fonctionnaire au ministère des Finances, a qualifié les mouvements du yen d’ « étranges ». Ce n’est pas la première fois que Tokyo intervient pour soutenir sa monnaie. Entre avril et mai, 61 milliards de dollars avaient été dépensés dans ce but. La faiblesse du yen s’explique par la politique monétaire ultra-accommodante du Japon qui contraste avec la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis. Cette situation pousse les investisseurs à se tourner vers des actifs en dollars plus rentables. Conséquence : la Bourse de Tokyo a chuté de 2,45 %, les entreprises japonaises voyant leurs profits à l’étranger fondre avec la remontée du yen.