Le fonds souverain norvégien, doté de 1 564 milliards d’euros, a décidé de maintenir son investissement dans le groupe Bolloré, malgré l’avis contraire de son conseil d’éthique. Ce dernier avait émis des réserves quant aux conditions de travail dans les plantations de palmiers à huile au Cameroun, où Bolloré détient des intérêts minoritaires via ses filiales Socfin et Socfinaf.
Le conseil exécutif de la banque centrale norvégienne, gestionnaire du fonds, a toutefois estimé qu’il était préférable de privilégier le dialogue avec le groupe français. Bolloré détient 39,8 % du capital de Socfin et 8,6 % de Socfinaf, elle-même actionnaire de Socapalm, la société au cœur des critiques.
Le fonds souverain norvégien, très vigilant sur les questions éthiques et environnementales, a déjà exclu de son portefeuille des entreprises liées au tabac, au cannabis, à l’armement nucléaire ou aux mines antipersonnel. Il s’est également retiré de Russie après l’invasion de l’Ukraine, mais a choisi de rester investi en Israël malgré le conflit avec le Hamas.